Description d’un scanner :

Le scanner est un examen rapide qui se réalise en quelques minutes. Il est à la base de nombreuses explorations de pathologies du corps humain comme par exemple :

  • le scanner du rachis (colonne) lombaire en cas de sciatique
  • le scanner des poumons à la recherche de nodules, d’une embolie pulmonaire ou d’autres pathologies
  • le scanner de l’abdomen (ventre) en cas de calcul rénal, d’inflammation du gros intestin, de pancréatite, etc.
  • le scanner des articulations en cas de fracture ou pour étudier le cartilage articulaire (arthroscanner)

Certains scanners nécessitent l’injection d’un produit de contraste à base d’iode afin de mettre en évidence les vaisseaux ou les tissus pour mieux les étudier.

Des précautions de protection doivent être prises chez les enfants. De même, le scanner ne doit pas être réalisée chez une femme enceinte en particulier en début de grossesse sauf en cas d’absolue nécessité.

Scanner

Le scanner utilise des rayons X. C’est un examen irradiant qui ne doit être réalisé chez les femmes enceintes qu'en cas de nécessité absolue.

Qu’est-ce qu’un scanner médical ? Comment fonctionne un scanner ?

C’est une invention relativement récente attribuée à Willi Kalender en 1980. Un scanner est en quelque sorte un « super » appareil de radiographie. Comme la radiographie, il utilise une source de photons (un tube à rayons X), et un récepteur (appelé détecteur), fixés de part et d’autre d’un anneau, d’où la forme de rond central.

Alors qu’en radiographie la source et le récepteur sont fixes durant la réalisation de l’examen, à l’intérieur du scanner la combinaison du déplacement du patient et de la rotation du couple tube-récepteur à très grande vitesse (3-4 tours/s) permet une acquisition hélicoïdale d un large volume en un temps très court.

Les images sont ensuite envoyées à des calculateurs qui grâce à des algorithmes de projection, reconstruisent une image. Initialement le scanner était une imagerie en coupe, où il n’était possible de reconstruire les images que dans un plan transversal. Grâce à la finesse des nouveaux détecteurs, aux évolutions informatiques et à la rapidité des machines actuelles, le scanner permet maintenant d’obtenir des coupes très fines, infra millimétriques, dans les 3 plans de l’espace.

Les images reconstruites peuvent être traitées de différentes manières, par des « filtres », afin d’analyser les os, les tissus mous comme le foie, le pancréas, les poumons, ou le cerveau.

Nous utilisons des scanners de marque Toshiba sur nos centres CLIMAL, Siemens sur Seclin et General Electric sur Armentières.

Déroulement d’un scanner

Le scanner est un examen rapide. Le patient est d’abord accueilli par un manipulateur qui va s’assurer de l’absence de contre-indication à la réalisation du scanner et est ensuite allongé sur une table d’examen qui va se déplacer au centre d’un anneau. La table d’examen va réaliser plusieurs passages, d’abord pour repérer la zone d’intérêt à explorer et ensuite pour faire l’étude.

La réalisation d’un scanner peut nécessiter la pose d’une voie veineuse périphérique pour injecter un produit de contraste à base d’iode afin d’étudier les vaisseaux (artères et veines) mais aussi le rehaussement des tissus par exemple du foie ou des reins. Après l’injection, l’examen peut comporter plusieurs passages dans l’anneau, appelées phases, afin d’obtenir une information « cinétique », de la dynamique du rehaussement des organes. Pour les arthroscanners, l’injection de produit de contraste est intra-articulaire.

Quelles sont les recommandations pour le patient pour passer un scanner médical ?

Le scanner est un examen irradiant, il ne doit donc être réalisé chez la femme enceinte qu’en cas d’extrême nécessité quand aucune substitution par un autre examen non irradiant n’est possible (IRM).

L’injection d’iode peut engendrer des réactions allergiques notamment chez les patients présentant un terrain allergique pré-existant. Certaines prémédications sont parfois nécessaires afin d’éviter ces réaction allergiques. L’injection de produit de contraste iodé peut être toxique pour les reins chez les patients insuffisants rénaux et chez les patients atteints de certaines pathologies (néphropathie diabétique, hypertension, insuffisance cardiaque, goutte, prise de médicaments toxiques pour le rein, déshydratation, myélome).

Des précautions sont à prendre chez les patients atteints des pathologies précitées et chez les patients âgés chez qui ces pathologies sont plus fréquentes. Une prise de sang avec analyse de la fonction rénale sera alors à réaliser avant l’examen.

Dans quel cas réaliser un scanner et quels sont les différents types de scanner ?

Les indications de scanner sont nombreuses. Le scanner est utilisé pour explorer le système nerveux central (cerveau), la sphère ORL (sinus, oreilles, larynx et pharynx), le rachis, les vaisseaux (angioscanner), les tumeurs (hépatiques, pancréatiques, surrénaliennes, etc.), ou encore les articulations (arthroscanner). Contrairement à l’IRM, le scanner permet l’étude fine de l’os cortical et trabéculaire (spongieux) et des structures contenant de l’air (poumon, sinus).

Scanner Cérébral – ORL (Neuroradiologie)

Le scanner cérébral est moins fréquemment demandé que l’IRM, l’IRM permettant une étude plus fine des structures cérébrales. Néanmoins le scanner reste indiqué par exemple dans les traumatismes crâniens, les hémorragies intracrâniennes.

En imagerie ORL, le scanner permet de réaliser le bilan d’extension des cancers des cordes vocales, de la bouche…Sa résolution spatiale et la fine analyse de l’os et des structures contenant de l’air, permet également d’étudier l’oreille moyenne (osselets), et les sinus dans les bilans de sinusite.

Scanner rachidien

Le scanner du rachis cervical et du rachis lombo-sacré permettent la recherche de hernie discale, de conflit entre les hernies et les nerfs à destinée du membre supérieur (dans les névralgies cervico-brachiales) et du membre inférieur (dans les cruralgies, dans les sciatalgies et sciatiques). L’avantage du scanner sur l’IRM est de préciser le type de hernie (hernies dures d’arthrose ou « hernies molles »), et une analyse plus fine des petites articulations postérieures (zygapophyses). Le scanner est moins précis pour l’étude du canal cervical ou lombaire étroit et ne permet pas d’étudier le retentissement sur la moelle osseuse.

Arthroscanner

Un arthroscanner est un scanner centré sur une articulation avec une injection préalable de produit de contraste iodé dans l’articulation. Cette injection permet de silhouetter le cartilage et les structures fibrocartilagineuses (ménisque, labrum) et le versant articulaire des tendons à l’épaule. L’injection est réalisée le plus souvent sous contrôle radiographique. Compte tenu de l’injection intra-articulaire, cet examen est un examen de 2nde intention et est généralement réalisé après un bilan radiologique minimal (radiographie et/ou échographie).

  • L’arthroscanner d’épaule est réalisé dans le bilan d’instabilité (séquelles de luxations, instabilité des sports d’armé), dans le bilan avant avis chirurgical des ruptures de tendons de la coiffe et dans le bilan pré-opératoire d’omarthrose (arthrose de l’épaule)
    L’arthroscanner de coude est réalisé essentiellement pour les ostéochondrites du patient jeune et dans le bilan d’arthrose du coude (étude du cartilage et des corps étrangers intra-articulaires).
  • L’arthroscanner de poignet est réalisé essentiellement dans le bilan des traumatismes du poignet à la recherche de rupture ligamentaire, de lésion du fibro-cartilage triangulaire (structure pseudo-méniscale du bord cubital du poignet)
  • L’arthroscanner de hanche est réalisé essentiellement dans le bilan des arthroses du sujet jeune, des « conflits » de la hanche et des lésions labrales (structure pseudo-méniscale péri-articulaire).
  • L’arthroscanner de genou est réalisé essentiellement dans le bilan des atteintes articulaires du sujet jeune pour préciser les atteintes cartilagineuses focales, les lésions ostéochondrales instables, et dans l’étude des ménisques opérés ou en cas de discordances avec l’IRM.
  • L’arthroscanner de cheville est réalisé essentiellement dans le bilan des atteintes articulaires du sujet jeune pour préciser les atteintes cartilagineuses focales, les lésions ostéochondrales instables.

Scanner osseux

Compte tenu de l’étude fine de l’os, un scanner peut être demandé en complément des radiographies en cas de doute sur une fracture, pour suivre certaines fractures ainsi que pour caractériser certaines tumeurs osseuses.

Scanner thoracique

Le scanner thoracique permet une analyse fine du tissu pulmonaire. Il est souvent demandé en complément d’une radiographie standard pour caractériser les nodules, les masses, faire le bilan d’atteinte pulmonaire du tabac (emphysème, bronchite chronique obstructive)…L’injection de produit de contraste permet en plus d’étudier les vaisseaux pulmonaires par exemple dans l’embolie pulmonaire, le cœur (artères coronaires).

Scanner abdomino-pelvien

Les indications de scanner abdominal sont très nombreuses. En dehors de la recherche de calcul rénal ou de colique néphrétique, une injection est nécessaire pour permettre une analyse plus poussée. Le scanner abdominal permet l’étude du foie, de la vésicule (pour les calculs calcifiés), du pancréas, des reins, de la rate et des surrénales. Le scanner permet de diagnostiquer les inflammations sévères du tube digestif par exemple l’inflammation du colon (gros intestin) sur des diverticules, ou encore l’appendicite si le diagnostic n’est pas possible en échographie.

Quelles différences entre une IRM et un scanner ?

Un scanner utilise des rayons X comme les appareils de radiographie standard, alors qu’une IRM utilise un champ magnétique à haute intensité. Les informations apportées par ces deux techniques d’imagerie sont de ce fait très différentes et peuvent être complémentaires ; une IRM peut être demandée en complément après un scanner et inversement.

L’acquisition de l’image est rapide en scanner, avec un passage dans l’anneau rapide contrairement à l’IRM où l’acquisition de l’image est plus longue avec une durée d’examen comprise entre 10 et 25 minutes durant lesquelles la région à étudier reste au centre du tunnel. L’anneau du scanner est court, contrairement à l’IRM où le tunnel est plus long.

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