Qu’est-ce qu’une échographie ? Comment fonctionne un échographe ?
L’échographie est une technique d’imagerie qui utilise des ultrasons. Le principe physique est celui de l’écholocation, utilisé par exemple par les cachalots ou encore les chauves-souris. Un son à haute fréquence est émis, et c’est la réflexion (l’écho) du son sur un objet qui va donner la position et la forme de l’objet.
En échographie, les sons utilisés sont à très haute fréquence, dont l’unité est exprimée en mégahertz (MHz). Ces ultrasons sont produits par un courant électrique qui va faire vibrer des cristaux situés dans la sonde d’échographie par effet piézo-électrique. Inversement ces cristaux reçoivent le son réfléchi par l’objet, vibrent et transforment le son réfléchi en électricité. Ce courant électrique est analysé par un système informatique qui va produire l’image.
Ce sont deux britanniques, J.J. Wild (médecin) et J. Reid (électronicien) qui présentèrent à la communauté médicale le premier appareil d’échographie, appelé échographe. Il était initialement destiné à la recherche de tumeur cérébrale, mais sera surtout développé par la suite en pratique obstétricale. L’usage en obstétrique date du début des années 1970, avec des appareils permettant d’étudier les bruits du cœur du bébé. Une 2ème information peut être récupérée par les ultrasons : le sens de déplacement de l’objet étudié. En effet, le bruit d’une formule 1 est différent lorsqu’elle vient vers vous que lorsqu’elle vous a dépassé. Ce phénomène, qui a été décrit par un mathématicien autrichien, Christian Andreas Doppler, a été appliqué aux ultrasons avec la possibilité d’étudier par exemple le flux sanguin.
En fonction de l’organe étudié, le radiologue a à sa disposition plusieurs types de sondes utilisant des plages de fréquence différentes. Plus la fréquence est élevée plus la résolution de l’image est élevée, mais les ultrasons pénètrent alors moins dans les tissus. Ces très hautes fréquences sont produites par des sondes linéaires (contours droits) qui sont utilisées pour étudier les organes superficiels (thyroïde, tendons, ligaments…)
Inversement les basses fréquences pénètrent plus les tissus et permettent d’étudier des organes profonds. Ces basses fréquences sont produites par des sondes convexes (contours arrondis). Elles sont utilisées pour l’étude du ventre (abdomen), du bas ventre (pelvis). Les sondes endocavitaires font parties de la même famille de sondes et permettent d’étudier au plus prêt les organes internes par les voies naturelles (vagin pour l’utérus et les ovaires, et anus pour la prostate). Les évolutions récentes permettent maintenant une analyse de la dureté du tissu, appelée élastographie, utilisée par exemple pour caractériser un nodule du sein ou de la thyroïde.
Nous utilisons des échographes de marque Samsung sur nos centres d’imagerie de lille, de Marcq-en-Barœul, de Seclin et d’Armentières.
Voir la fiche Wikipédia
Les différents types de sonde d’échographie
Déroulement d’une échographie
Il suffit juste de découvrir la zone à étudier pour que le radiologue puisse appliquer sa sonde. Un gel est appliqué sur la peau pour permettre la transmission des ultrasons émis par la sonde aux organes sous jacents. L’étude du ventre et du bas ventre se fait allongé le plus souvent. L’étude peut être réalisée debout pour rechercher des hernies du pli de l’aine ou pour rechercher des varices testiculaires.
Le positionnement pour l’étude des articulations est propre à chaque zone anatomique, l’épaule, le coude et le poignet étant étudiés assis ; les hanches, genoux et pieds allongés :
Pour l’étude du bas ventre (pelvis) chez la femme (utérus, ovaires) et chez l’homme (prostate, vésicules séminales), l’étude pas voie superficielle est souvent complétée par une étude « endocavitaire » : une sonde d’échographie est positionnée au plus près des organes à étudier par les voies naturelles (vagin pour l’utérus et les ovaires, et anus pour la prostate et les vésicules séminales).
Quelles sont les recommandations pour le patient pour passer une échographie ?
L’échographie est un examen non irradiant. Il n’existe aucune contre-indication à la réalisation d’une échographie.
Pour les échographies du ventre (abdomen), le patient doit rester à jeun au moins 4 heures, sans fumer ni boire, afin que la vésicule biliaire soit remplie et puisse être étudiée.
Pour les échographies des reins, de la vessie et les échographies pelviennes, les patients doivent boire 2 grands verres d’eau au moins 1h avant l’examen, et ne pas uriner 2h avant l’examen. La vessie remplie sert de « fenêtre acoustique » pour étudier l’utérus et les ovaires (la vessie repousse les intestins qui peuvent masquer les organes, et l’eau contenue dans l’urine conduit très bien les ultrasons).
Les échographies de grossesse doivent être réalisées à des moments spécifiques de la grossesse qui seront bien précisés lors de la prise de rendez-vous.
Dans quel cas réaliser une échographie et quels sont les différents types d’échographie ?
Les indications d’échographie sont nombreuses. Elle permet l’exploration des tissus mous mais elle ne permet pas l’étude de l’os ni des organes contenant de l’air (poumon, estomac, intestins). L’échographie est un examen de 1er recours pour étudier le ventre (foie, vésicule, reins, rate, pancréas), le pelvis (ovaires, utérus chez les femmes, et prostate chez les hommes), les articulations-tendons, les tuméfactions superficielles (lipomes, kystes), les seins, les fœtus.
Quelles sont les différences entre une radiographie et une échographie ?
Une radiographie utilise des rayons X comme le scanner, alors qu’une échographie utilise les ultrasons. Les informations apportées par ces deux techniques d’imagerie sont de ce fait très différentes et très complémentaires : par exemple dans l’étude d’une articulation la radiographie renseignera sur l’usure, le pincement de l’articulation et les problèmes à l’intérieur de l’os alors que l’échographie renseignera sur l’état des tendons et des ligaments autour de l’articulation.
Échographie obstétricale :
Une échographie obstétricale est une échographie réalisée pendant la grossesse. Trois échographies sont recommandées en France.
L’échographie du premier trimestre permet de vérifier l’anatomie de base de l’embryon, de mesure sa longueur afin d’estimer la date de début de grossesse et enfin de mesure la clarté nucale si la patiente le souhaite et permettre de préciser un éventuel risque de trisomie 21 (échographie et prise de sang à réaliser après l’échographie).
L’échographie du deuxième trimestre a pour objectif de dépister d’éventuelles malformations cérébrale, faciales, thoraciques (cardiaques et pulmonaires), abdominales (reins, tube digestif) mais également des malformations des membres. C’est lors de cette échographie que le sexe fœtal peut être affirmé. Enfin, la bonne croissance du fœtus est également vérifiée.
L’échographie du troisième trimestre permet de dépister d’éventuelles anomalies passées inaperçues lors de l’échographie du deuxième trimestre (car non présentes ou moins visibles), de vérifier la croissance fœtale et enfin de contrôler la présentation fœtale et la localisation du placenta, ces informations sont très importantes pour le déroulement de l’accouchement.
D’autres échographies peuvent être demandées en fonction des patientes et du contexte, notamment lorsqu’à l’échographie du deuxième trimestre, certaines structures n’ont pas pu être visualisées compte tenu de la position fœtale.
L’échographie obstétricale est un moment très important et émouvant dans la vie d’un couple mais demeure un examen médical, qui dans de rares cas, peut également être l’occasion de l’annonce d’une mauvaise nouvelle. C’est pourquoi, il est recommandé à la patiente d’être accompagnée par une seule personne, si possible le conjoint ou un autre adulte.